Un règlement, préparé sous le nom de"Nizâmnâme-i Millet-i Ermeniyan"(Règlement concernant la population Arménienne), renforçant la situation de la communauté Arménienne dans l'Empire Ottoman accordant un certain nombre de privilèges supplémen taires, et une autonomie aux orméniens dans le domaine de l'auto-gestion a été mis en application le 29 mars 1863. Ce règlement qui contient un certain nombre de clauses nouvelles ajoutées aux anciens droits reconnus aux Arméniens, est une récompense donnée aux Arméniens, considérés comme ressortissants fidèles de L'Etat Ottoman,en conformité avec les clauses du firman d'"Islahat" (Réformes) Le règlement préparé pas les Assemblées de patriarche Arménien, avec l'approbation du gouvernement Ottoman, accorde aux Arméniens, des privilèges démessurées, au point d'e constituer "Un Etat dans l'Etat" "un Gouvernement dans le Gouvernement du pays" Les Arméniens ontvoulu mettre fin à la tyranie des nobles Arméniens, avec le règlement dit "Millet Nizâmnâmesi". Pendant cette période, Les Arméniens grégoriens vivaient sous la direction du patriarche d'istanbul, sous forme de 26 épiscopats; et les Arméniens catholiques formaient 13 épiscopats .
TRAVAUX DE L'EGLISE ARMENIENNE EN VUE DE L'INDÉPENDANCE
Les patriarches ont commencé à travailler davantage sur le front national et politique, aprés la proclamation du règlement en question, en 1863. Ce règlement a été considéré comme premier pas pour l'autonomie Arménienne, en faisant naitre l'espoir que l'intervention Européenne ayant eu lieu à l'occasion des événements du Liban serait utile pour les Arméniens. Les soulèvements mis en place à l'intérieur de l'Empire Ottoman, pour l'Arménie indépendante (entre les années 1780 - 1862) n'ont donné aucun résultat. L'idée relative à la fondation d'une Arménie autonome à l'intérieur de l'Empire Ottoman appartient au patriarche Migirdiç Hirimyan (1869 - 1873). Mýðýrdýç Hirimyan, né en 1820 à Van, est devenu membre de l'église à l'âge de 34 ans, en 1854, en rejoignant l'église d'Akdamar . Il a commencé à publier le journal "Van Kartali" (Aigle de Van), défendant la cause de l'indépendance Arménienne, imprimé dans l'imprimerie au Monastère de Varak à Van en 1858 et le journal "Muþ Kartali" (Aigle de Muþ), au monastère St. Garabed à Muþ en 1863. Hirimyan a étéélu "patriarche Arménien" à Ýstanbul en 1869 . Son election à ce poste a porté à paroxisme le sentiment nationaliste Arménien en éveil. Et le patriarche Hirimyan a travaille sur les deux principes suivants:
a. Examen du règlement "Ermeni Milleti Nizamnamesi" et modifications selon les besoins et les souhaits des provinces,
b. Turner l'attention de la communaute Arménienne d'istanbul, de l'Assemblée et du gouvernement vers l'Arménie.
Les banquiers, les changeurs de monnate et les fonctionnaires d'Etat, en désaccord avec la politique aventuriére du patriarche Hirimyan, et préconisant l'avenir des Arméniens dans les liens de fidélité avec la Turquie ont pris position contre Hirimyan. Finalement, Hirimyan qui n'a pas réussi à atteindre le but qu'il s'était fixé, a dû démissionner en août 1873. Le nouveau patriacrhe Nerses Varjabedyan (1874-1884) a suivi la même ligne que Hirimyan. Abdulhamid II est monté sur le trône en 1876 et le gouvernement constitutionnel I a été proclamé. Nerses Varjabedyan a remis un rapport, préparé par l'ex-patriarche Hýrimyan et contenant les in formations relatives aux prétentues pressions exercées par les Ottomans sur les armeniens, à l'ambassadeur Anglais Heny Elliot, lors de la Conférence d'Ýstanbul (12 décembre 1876 - 20 janvier 1877) tenue pour résoudre la question Bulgare, mais cette initiative est restée sans resultat . Le patriarcat communiquait au gouvernement les faits ordinaires en les exagérant, d'une part et les partait à la connaissance des représentants des Etats Européens, en les transformant en événements politiques importants, d'autre part. Il Y avait deux solutions possible pour les Armeniens avant la guerre Russo-Ottomane de 1877-1878:
a. Rester fidéle à l'Etat Ottoman et aux Tures,
b. Suivre l'action des antres communautés Chrétienne à l'intérieur de l'Empire Ottoman et assurer l'intervention des Etats Européens.
Le patriarche Nerses, ecrit ceci dans sa lettre adressée à Lord Salisbury, Ministre Anglais, des Affaires Etrangéres, le 13 avril 1878: "Les Arméniens et les Turcs ne pourrons plus vivre ensemble. C'est impossible. Un gouvernement chrétien peut assurer l'égalité, la justice et la liberté de conscience. Le gouvernement chrétien doit remplacer le gouvernement musulman. L'Arménie (l'est de l'Anatolie) et la Cilicie (7) figurent parmi les endroits où le gouvernement chrétien doit être installé. C'est cela que les Arméniens de Turquie veulent, C'est-à-dire, ils veulent un gouvernement chrétien en Arménie, placé sous la garantie comme au Liban."
Lors de la visite rendue à Layard, ambassadeur de Grande - Bretagne en poste à istanbul, le 17 mars 1878, Le partiarche Nerses a affirmé ceci: "Nousn'avions aucune plainte à l'égard du gouvernement Ottoman, il y a un an; mais la victoire Russe a modifié la situation actuelle. Nous voulons une Arménie indépendante à l'est. Nous nous adressons à la Russie pour réaliser ce but si vous ne pouvez pas nous aider." Et il aurait répondu "C'est Van, Sivas, Diyarbakir et Cilicie", à la question posée à savoir "Où est l'Arménie?" L'embassadeur a répondu: " Mais, vous n'êtes pas majoritaires dans ces endroits ". Le patriarche: " Nous le savons, mais à l'heure présente, la Russie gagne des terres à l'est. L'équilibre des forces entre La Russie et l'Empire Ottoman a changé. Nous devons penser à notre avenir. "
Et ainsi , il a exprimé les vraies intentions des Arméniens. Al la suite de la demande faite par les Ottomans, en vue de la paix, la guerre Russo-Ottomane de 1877 - 1978 a pris fin avec l'armistice conclu le 31 janvier 1878 à Edirne et les conditions de paix ont été déterminées à Ayastefanos (Yesilköy). Lors des pourparlers de paix en cours à Ayastefanos, Nerses Varjabedyan et certains notables Arméniens se sont adressés au grand-duc Nicolas, président de la délégation Russe et frère du tsar, et ainsi ils ont réussi à mettre dans le traité de paix, une clause évoquant les armenniens. La clause 16 du traité d'Ayastefanos, signé le 3 mars 1878 entre l'Etat Ottoman et la Russie évoquant l'existance d'un pays sous l'appelation "arménie" l'a fait admettre à l'Etat ottaman. Mais ce traité n'est pas entré en vigueur.
Le patriarche Varjabedyan, informé à propos du fait que le traité d'Ayastefanos sera soumis aux modifications à Berlin, s'est mis en acte en faisant des démarches auprès des Etats participant au Congrés à réunir. Dans la poursuite de ce but , Horen Nar Bey, archevêque de Beþiktaþ s'est rendu à St-Petersbourg (Russie) et a été reçu par le tsar Alexandre II. Horen Nar Bey a demandé au Tsar de continuer à protéger les Arméniens Ottomans et de défendre la Cause armenienne au congrès de Berlin. Une délégation Arménienne, placée sous la presidence de l'ex-patriarche Hirimyan s'est rendue dans les capitales Européennes (Rome, Vienne, Paris, Londres) pour gagner les hommes d'état à la la Cause Arménienne (Hai Tahd). Cette délégation avait un texte de projet contenant 7 points au total, préparé pour la fondation de l'Etat Arménien sur le territoire Turc. Le patriarche Nerses Varjabedyan a adressé à Karakin Papazyan, président du Commité Arménien de Manehester, une lettre dans laquelle il a exprimé sa gratitude à l'egard de la Russie, et l'espoir d'arriver à la prospérité morale et matérielle grace à l'Angleterre, et il a rendu visite , le 30 juin à Layard, ambassadeur d'Angleterre, en poste à istanbul pour demander l'aide et le soutien de l'Angleterre en faveur du projet Arménien lors du Congès .
Le patriarche Nerses a envoyé aux Etats Puissants les statistiques tenues par l'Eglise, à propos de la population Arménienne vivant sur le territoire Ottoman, tout en falsifiant les chiffres. Par conséquent, cette question artifielle a été évoquée dans la clause 61 du Traité de paix, signé le 13 juillet 1878 à Berlin, sans modifacation importante de la clause 16 du traité d'Ayostefanes. Ainsi, la question Arménienne est définie comme "Question de Réforme" à résoudre à l'intérieur de l'Empire Ottoman, sous la supervision des grands Etats.
Nuryaz Çeraz, participant au Congrès de Berlin avec l'ancien patriarche Hirimyan, à titre de traducteur secrétaire, a publié une brochure en 1879, en mettant l'accent sur le fait que les Arméniens ne devraient pas tomber dans l'état de désespoir avec ce qui est acquis au Congrès de Berlin, et a écrit ceci : "Le Congrés de Berlin ..... a posé les fondements du bâtiment national (Etat Arménien) que nous construirons à l'avenir.... L'Europe nous a fourni des armes; nous devons les utiliser sans les laisser rouiller.... Avec le Congrès de Berlin, nous avons eu la mine d'or; il nous appartient d'exploiter ce gisement et d'obtenir l'or."
L'action armée est conseillée aux Arméniens et le soutien des Etats Européens est clairement indiqué dans cette brochure, comme on le voit. Le patriarche Nerses Varjabedyan est convaincu que la solution de la question passe par la révolution et le soulèvement et dans ce but, il a fondé la "Commission des Réformes"dans le patriarcat, pour les préparations nécessaires. Tous les Arméniens sont invités à participar aux soulèvements, par une circulaire envoyée par cette Commission aux archevêques, au milieu de l'année 1879. Cette cýrculaire précise les actes à être assumés par les personnalités religieuses Arméniennes dans les villes .
L'archevêque Mateos izmirliyan, adjoint du patriarche Arménien à istanbul, n'a pas croisé ses bras et il a envoyé les lettres aux évêques. Ces lettres metttent évidence la trahison du patriarcat et ses intentions consistant à faire tomber le gauvernement, à assurer l'intervention étrangère et à obtenir l'autonomie à la fin.
Hakki Pacha, préfet de Sývas, attire l'attention sur les points suivants dans les lettres datant de 1881 et 1882, dans les quelles les activités menées par le patriarcat contre l'Etat sont rapportées au Ministère de l'Interieur .
1. Le Patriarcat a commencé à envoyer des circulaires aux évêques indiquant les prépantifs de révolution et de soulèvement.
2. Le patriarcat a nommé les evêques et les prêtres jeunes et révolutionnaires en remplacement des évêques et des prêtres, relativement âgés, ayant peu de goût pour l'aventure, et conscients du fait que la révolution et le soulévement ne constituent pas une solution valable pour les Arméniens et que ce serait nuisible pour la communauté Arménienne (certains sont assassinés).
3. Le patriarcat a entamé des travaux afin de prouver auprès des Etats Européens que la population Arménienne est majoritaire dans "six villes", en mettant en œuvre le recensement qui devrait relever de l'autorité de l'Etat.
4. Le patriarcat procède, sous différentes appellations (Aide aux Arméniens en pénurie, paiement des dettes de Kudüs-ü serif etc.) à la collection d'impôt versé par les Arméniens et entame une campagne de propagande de grande envergure en faveur des Arméniens et contre les Turcs dans la presse Européenne. C'est dans ce but que les crimes ordinaires sont présentés comme assassinats des Arméniens, et les meurtres sans fondement sont annoncés. Bref , une campagne basée sur le mensonge et la falsification est mise en route.
5. Le patriarcat possède des milliers de lires (or) collectés sous forme d"aide" auprès de la population Arménienne. Avec une partie de ces fonds, les bandes armées, en provenance de la Russie, introduites dans chaque coin de l'est de l'Anatolie ont entamé des actes de terreur avec l'aide des militants locaux.
6. Les prêtres ont mis fin au sens du respect et de l'obéissance à l'égard des directives du gouvernement en empoisonnant l'esprit de tous les Arméniens, y compris les enfants placés dans les écoles Arméniennes, depuis 2 ou 3 ans.
7. Le patriarcat a joué le rôle d'avant-garde dans la fondation et la formation des comités, et il fournit des aides financières importantes. Il est utile de preciser que les comités sont sous la direction du patriarcat. Après le décès de Nerses Varjabedyan en 1884, Harutyun Vehabedyan (1885-1888) , archevêque d'Erzurum a été élu pour ce poste, comme patriarche. Vehabedyan n'a pas approuvé la politique suivie par Migirdiç Hirimyan et Nerses Varjabedyan et il croyait à la futilité d'une politique mettant tout son espoir dans le soutien de l'Europe, pour l'amélioration de la sýtuation des Arméniens en Turquie. Les comités de rébeillon Arméniens ont élargi leur organisation pendant trois ans de patriarcat assumé par Harutyun Vehabedyan, en ouvrant des sections en Europe et en Amérique. Ainsi, le nationalisme Arménien, c'est-à-dire, le mouvement révolutionnaire revendiquant l'autonomie est passé entre les mains des partis révolutionnaires Arméniens, en même temps que l'Eglise. il a acquis une certaine eficacité, en étant organisé selon le modèle d'avant-garde européen; et le premier parti politique Arménien "Armenagan"disposant de son propre organe de presse, a été fondé en 1885 à Van . Et les Arméniens ont fondé leur premier parti marxiste en 1887 à Genève; ils ont pris, plus tard, en 1890, le nom de "parti révolutionnaire de Hinçak" .
Lors du patriarcat de Horen Asikyan (1888-1894), archevêque du monastère d'izmit, remplaçant Harutyun Vehabedyan, les faits divers ayant eu lieu dans les provinces ont été exagérés par les prêtres et présentés sous forme de "cruauté et de torture turques" avec la demande en vue de l'intervention étrangère.
Mais , les comités Arméniens ont organisé un attentat contre la patriacrhe Horen Asikyan en reprochant à ce dernier de ne pas mettre en place les activités voulues par eux-mêmes. Le patriarche a été seulement blessé lors de cet attentat, et il a démissionné après cet événement . Mateos izmirliyan (1894-1896), ancien patriarche armenien d'Egypte a été élu "patriarche Arménien d'istanbul" à la place laisée vacante par Horen Asikyan, et cette situation a contenté les membres de Hýnçak. Le nouveau patriarche a engagé et employé les membres et les fonctionnaires dépendant des Comités.
Izmirliyan ne s'est pas contenté de propager les idées révolutionnaires et insurrectionnelles, il a critiqué sévèrement tous les actes du gouvernement et envoyé des rapports à l'Ambassade de Grande - Bretagne et aux journaux de Londres .
Les insurrections destinées au but de l'indépendance Arménienne, se sont propagées avec la plus grande rapidité dans chaque province, à l'époque du patriarcat de Mateos Ýzmirliyan. Ces insurrections ont été réprimées rapidement, grâce à l'habileté du Sultan Abdulhamid II. izmirliyan qui a démissioné à la suite des événements en partant pour Jérusalem, a été désigné "patriarche" pour une deuxième fois lors de son retour à istanbul (1908-1909). .
PROCLAMATION DU GOUVERNEMENT CONSTITUTONNEL, COOPERATION EGLISE - TASNAK - HINÇAK
Le patriarcat est devenu le lit des membres des comités après la proclamotian du gouvernement constitutionel II, les 23-24 juillet 1908. L'Eglise Arménienne a pris sa place dans la terreur postérieure au Gouvernement Constitutionnel. Le rapport envoyé le 3 décembre 1910, sous le No: 602, par le consul russe en poste à Bitlis, à l'Ambassadeur de Russie à istanbul met en évidence les relations entre I'Eglise et les membres de Tasnak.
Le gouvernement est resté vacant après les événements du 31 mars 1909 à Ýstanbul; cela a fourni une occasion inespérée aux Arméniens. L'insurrection Arménienne mis en œuvre le 14 avril 1909, à Adana, à la suite des encouragements du prêtre Arménien Muºey, avait pour but de fonder un Etat Arménien dans la zone englobant Adana, Maraþ, Mersin et Ýskenderun avec l'aide des comités de Hýnçak, et en assurant l'intervention des Etats Européens . Approximativement, 20.000 ressortissants Turcs et Arméniens sont morts lors des événements d'Adana durant 13 jours, et le prêtre Muþeg a pris fuite le 2e jour de l'insurrection en partant pour Alexandrie.
Le 29 mai 1909, Mateos Ýzmirliyan, patriarche Arménien d'Ýstanbul, a quitté Ýstanbul pour prendre le poste de cathoguigos, laissé vacant par le décés de Mýðýrdýç Hýrinyan, cathogigos d'Eçmiyazýn en octobre 1907, en étant remplacé par Yegýçe, Turyan (1909 - 1911) . Et plus tard, Hovannes Arºaruni (1912-1913) a été élu patriarche .
REGLEMENT CONCERNANT CATHOGUIGOS ET PATRIARCAT ARMENIENS
Les activités menées par le patriarcat Arménien pour diviser le pays Ottoman ont nécessité de modifier les droits reconnus par l'Etat au patriarcat Arménien en 1863, avec la promulgation du Règlement concernant la Communanté Arménienne.
Une seule autorité englobant le cathoguigos et le patriarcat au sein d'une seule et même instance a été créée, le 10 août 1916 avec l'entrée en vigueur du Règlement concernant le catholigugos et le Patriarcat Arméniens , en remplacement du Cathoguigos ayant un rang supérieur et étant une entité d'ordre ecclésiastique et du patriarcat ayant une particularité semi-religieuse, semi-politique et semi-administrative. Ainsi les deux cathoguigos (sis et Akdamar)et deux patriarcats (Ýstanbul et Jérusalem) qui existaient dans l'Empire Ottoman, ont pris fin, et une seule instance de catguigos et de patriarcat les ont remplacés, avec le siège à Jérusalem, loin de la capitale de l'Etat.
Les assemblées du patriarcat ont été modifiées., l'assemblée Générale formée de 140 personne a été remplacée par une assemblée religieuse formée de 12 membres et une Assemblée Mixte. L'Etat Ottoman a voulu interrompre les relations et les liens entre le Catholiguigos d'Eçmiyazin, la Russie et les Arméniens Ottomans, avec ce nouveau règlement. Ainsi on a voulu mettre les Arméniens Ottomans à l'abri de la tutelle morale de la Russie.
L'Empire Ottoman est sorti vaincu de la première Guerre Mondiale, et ses terres ont été occupées, en application des clauses de l'armistice de Montreaux conclu le 30 octobre 1918 avec les Etats de l'Entente. Ainsi , une nouvelle phase sera entamée pour la libération de la Patrie et la fondation d'un nouvel Etat, qui sera la République de Turquie.
TRAVAUX DU PATRIARCHE ZAVEN EFFENDI
L'armistice de Montreaux est devenu un pas important pour l'atmosphère propice à la crétion de l'Arménie. Le patriarche Arménien Zaven Effendi qui est venu le 6 décembre 1918 à Ýstanbul, conformément aux clauses du Réglement de 1918 a mis en place une organisation pour la fondation d'une Arménie indépendante (30), a collecté des fonds, des armes et des munitions, en recevant le soutien du patriarcat grec dans une large mesure Bogos Nubar Pacha s'est adressé, le 30 novembre 1918, aux Etats de l'Entente, en tant que représentant des Arméniens de Turquie pour la fondation d'une Arménie indépendante, placée sous la garantie des Etats de l'Entente (32). D'autre part, Le patriarche Zaven Efendi est parti d'Ýstanbul, le 12 février 1919 pour Paris et de là pour Londres pour mener des travaux en vue de la réalisation du même but. Zaver Effendi a informé Bogos Nubar Pacha,et a eu des entretiens avec Lord Cevil, Lord Curzon et son adjaint Lard Harding, avec le Français Chambon et le premier-ministre Grec Venizelos . Il a rendu visite au roi George V. Pour exprimer la gratitude des Arménies il a eu des entretiens avec le président de la République et le premier-ministre Français lors de son retour de Londres à Paris, et rentré avec beaucoup d'espoir.
Après la fondation de la République de Turquie et l'inexistance d'une question dite "Arménienne" après la signature du traité de Lausanne, l'Eglise Arménienne en Turquie s'est opposée à toutes les initiatives de la Diaspora Arménienne, susceptibles de Créer des ennuis pour la Turquie. Le patriarcat Arménien montre toujours, à l'heure actuelle, ses réactions faces aux allégations du prétende génocide Arménien.
D'ailleurs, Dikran Kevorkan, président de l'Eglise Arménienne de Kandilli a affirmé les propos suivants, au sujet du génocide et de la déportation et des propagandes mises en œuvre au courant de 6 derniers mois, lors de sa participation à un programme télévisé (Ceviz Kabuðu), le, 7 octobre 2000:
"Le génocide et la déportation ont des significations différentes. Les jeux des impérialistes, les rêves apolitiques des dirigeants Arméniens (mass-média, eglises, ecclésiastiques) ont provoqué ces faits. Le patriarche est une autorité religieuse. C'est une erreur de demander l'avis du patriarche sur en sujet politique et cette erreur est commise. L. ASALA et le PKK ne pouvaient rien faire sans le soutien des puissances impérialistes." Kevorkan a le point de vue suivant à propos des allégations relatives à l'assimilation:
"La Turquie est le pays où les Arméniens conservent leur identité avec la plus grande aisance et de la manière la plus forte, dans le monde entier. A l'heure actuelle des arméniens de la Diaspora vivant dans les pays étrangers luttent sous des noms changés. Car, dans ces pays , il y a une lutte pour faire fondre, disparaitre la culture d'une communauté sous le poids d'une autre culture. Les Arméniens de la Diaspora savent que les messes dominicales dans certaines Eglises de l'Amérique se déroulent en langue Anglaise et les Arméniens perdent leur langue maternelle. Vous êtes un mauvais homme quand vous dites cela. C'est pour cela que nous exprimons notre désolation en tant que ressortissants Arméniens de Turquie. Pourquoi? Car, on fait tort à l'esprit de la Libération Nationale, hérité d'Atatürk C'est le jeu de ceux qui sont à l'extérieur.Le En tant que ressortýssants vivant en Turquie, nous pensons qu'un tort est commis. Les Arméniens ne devraient pas servir d'alibi s'ils étaient assez intelligents."
REFERENCES: 1. Ilber Ortayli, Tradition de l'administration locale de "Tanzimat" à la Républipue, Istanbul, 1985, p. 73. 2. Voir. Erdal Ýlter, la Perspective de la Question Arménienne et les émentes de Zeytûn (1780 - 1880), Ankara, 1988, p. 97-115. 3. Les rangs sprituels de l'Eglise Arménienne sont les suivants. Cathoguigas, patriarche, évêque (Vepiskopos), var tabez, prêtre. 4. Esat Uras, Ibid p. 417. Louise Nalbandion, Ibid. P. 53, Kâmuran Gürün, Ibid. p. 62, 74b 5. Par Arménie, on en tend l'Anatolie de l'est, dans ce contexte. Mais, ile est admis par la communauté scientifique que L'Arménie est un terme géographique sans être ethnique. Le terme d'Arménie qui signifie "région haute, élevée et montagneuse" ne sera pas vu à partir du XIII e siècle et il sera appelé "pays des Turkmènes". Pour plus d'information, à voir; H. Kemal Kürközü, Pays des Turkmènes (Anatolie de l'est) et les effets de l'impérialisme, Ankara, 1985, p. 1-12; Kamuran Gürün, Ibid, p. 1-9; Mehlika Aktok Kaþgarlý, Ibid. P. 329, Tuncer Baykara, Introduction á la géographie historique de l'Anatolie, Division administrative de l'Anatolie, 1, Ankara, 1988, p. 24-25. 6. Esat Uras, bid., p. 417, Salahi Ramidan Sonyalý The Ottoman Armenians, p. 41. 7. la Cilicie est la région qui reste entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerrannée. Sur le plan administratif, la Cilicie est le non donné á la province d'Adana au temps de l'Empire Ottoman. Les frontières de la Cilicie ont changé de temps à temps. 8. F.O. 424/70, No. 134/1 Zikr. Bilal Þimþir, British Documents on Ottoman Armenians (1850-1880), Vol. 1, ankara 19, 22, p. 173. Document No: 69. 9. Kamuran Gürün, Ibid. P. 99 10. Nihat Erim, Droit international et textes de l'histoire politique; Traités de l'Empire Ottoman, C. 1. Ankara, 1953, p. 381-385 11. Pour l'ensemble du projet, à voir; Esat uras, Ýbid p. 459-485; Enver Ziya Karal, Ibid, C. VIII. P. 132, L'Angleterre et les Arméniens (1939-1904), p. 19-22 12. Pour le texte de la lettre, à voir: Esat uras, Ibid, s. 485-486. 13. Kamuran Gürün, Ibid, p. 104 14. Turkey. No: 4 (1880), No: 118/1 Zekr. Bilal Þimþir, Ibid. p. 602-606, document No: 309 15. Mehmet Hocacýoðlu, Les Cruautés Arméniennes et les Arméniens dans l'histoire, Ýstanbul, 1976, p. 181-182 16. Pour le Contenu de la lettre, à voir: Aspirations et Agissements Revolutionnaires des Comités Arméniens, p. 308-310. 17. Mehmet Hocaoðlu, Ibid, p. 182-185 18. Louise Nalbandian, Ibid, p. 90 19. Louise Nalbandian, Ibid, p. 104, 117 20. Esat Uras, Ibid, p. 724-725, pour la lettre de menace envoyée par le comité de Hýnçak à Horen Aþýkyan; à voir; aspirations et Agissements des Comités Arméniens... p. 310-311 21. Hüseyin Nazým Pacha, Histoire des Evénements Arméniens, I, Ankara 1994, p. 66 22. Pour l'ordre chronologique des Emeutes, à voir: Kâmuran Gürün, Ibid. P. 139-159 23. Esat Uras, Ibid, p. 833, Salahi Ramsdon Sonyel, Ibid. p. 281. 24. Aspirations et Agissements Révolutionnaires des Comités Arméniens.., p. 95-103 25. Pour plus d'information à propos des événements Arméniens d'Adana en 1909, à voir: Cemal Pacha, Mémoires (1913-1922), Ýstanbul, 1922. p. 249-256; Esat Uras, Ibid, p. 810-829, Mehmet Asaf, les événements Arméniens d'Adana en 1909 et mes souvenirs, préparé par Ýsmet Parmaksýzoðlu, Ankara, 1982, Salahi R. Sonyel, "The Turco - Armenian Adana Incidents in the light of secret British Documents (Suly, 1908-December - 1909) Belleten, No: 20 (décembre 1987) p. 1291 - 1338 26. Jacques de Margan, Ibid. p. 369, Raymond H. Kevorkian - Paul B. Paboudjian, les Arméniens dans l'Empire Ottorman, Paris 1992, p. 29 27. Jacques de Morgan, Ibid, p. 369. 28. Bo A,DUIT, No: 67/1-1, pour la traduction du Règlement en langue française, à voir: Hrant Vartabed, L'Empire Ottoman et l'indépendance de l'Eglise Arménienne, Publications du Dagjar, No: 2, Constantinople 1917, s. 80-94. 29. Zafer effendi assumant les fonctions d'éveque de 1898 à 1906 à Erzurum, en 1910 à Van, et de 1910 à 1913 à Diyarbakýr a été désigné "patriarche Arménien d'Ýstanbul en 1913 et il a été envoyé en 1916 à Bagdad en raison de ses agissements nuisýbles et il est rentré à Ýstanbul en 1918 á la suite de la conclusion du traité de Montreaux. Pour plus d'informations, à voir: Christopher J. Walker, I bid p. 426-447, à voir aussi: Zeki Sarýhan, Journal de la guerre de la Lýbération, I, Ankara, 1993, p. 136-137 30. M. Kemal Atatürk, Discours, I, 1919-1920, Ýstanbul, 1967, p. 2; Selahattin Tansel, de Montreaux, à Mudanya, I, Ankara, 1973, p. 106. 31. Ergünöz Akçora, Associations utiles et nuisibles fondeés pendant les anneés de la lutte de l'Indépendance" TDTD; No: 4 (Avril 1987), p. 20 32. Pour le texte de la demande de Bogos Nubar Pacha, à voir: Esat Uras, Ibid, p. 923-924 33. Esat Uras, Ibid, p. 943 - 944 34. Esat Uras, Ibid, p. 943 - 944 35. Esat Uras, Ibid, p. 943 - 947