On a communiqué que les quelques 2.000 personnes ont été tués par des gangs et des malfaiteurs dans la région de Diyarbakýr sans faire distinction entre les musulmans et non-musulmans. Sur ces incidents, on a annoncé fermement que les incidents de ce genre soient tout de suite empêchés et que le calme soit régné sur le passage des convois, et que sinon ce serait les dirigeants de ces provinces qui seront responsables des activités des gangs et des malfaiteurs.
Quand on a appris qu'un autre groupe de 500 personnes entre Erzurum et Erzincan ont été tués à la fin des attaques des Kurdes; on a envoyé une dépêche chiffrée le 14 juin 1915 aux provinces de Diyarbakýr, mamuretilaziz et Bitlis et ordonné d'utiliser tous les moyens pour empêcher les attaques des tribus et des paysans sur le passage lors de déplacement et et de punir ceux qui essaieraient de faire de massacres et de spoliation.
Le gouvernement Ottoman a fait un effort extraordinaire pour assurer l'approvisionnement de bouche et la sécurité des convois alors qu'il combattait avec l'ennemi . Ce gouvernement a agi comme toujours dans une grande sensibilité contre les massacres et la spoliation des Arméniens en déplacement par des bandes et s'est efforcé pour que le déplacement se réalise dans la sécurité. Par des instructions adressées aux responsables dans les provinces où l'on a effectué des déplacements, on a assuré la punition des attaquants contre les convois Arméniens.
Le gouvernement qui s'informe sur des mesures prises à ce sujet, a envoyé une dépêche, le 5 septembre 1915, aux provinces de Erzurum, Adana, Ankara, Halep, Hüdâvendigâr, Diyarbekir, Sivas, Trabzon, Konya, Mamuretülaziz et aux mutasarrýfs de Urfa, Ýzmit, Zor, Karesi, Kayseri, Kütahya, Maraþ, Karahisar et a demandé le nombres des personnes punies de ceux qui ont dérangé les convois Arméniens.
On a d'autre part créé des commissions d'inspection pour déterminer les fonctionnaires dont on a témoigné la négligeance ou la corruption lors de déplacement des convois. Une commission formée sous la présidence de Asým Bey, le premier président de Mahkeme-i Ýstintak (tribunal interrogatoire) avec la participation de Muhtar Bey, l'inspecteur administratif pour Ankara et le sous-préfet Muhiddin Bey, l'inspecteur en chef de la gendarmerie régionale d'Izmir, a été nommé dans les régions de Adana, Halep, Suriye, Urfa, Zor et Maraþ; et une autre commission formée sous la présidence de Hulusi Bey, président de la cour de cassation avec la participation de Ýsmail hakký Bey, membres de Conseil d'Etat a été nommée dans les régions de Hüdavendigâr, Ankara, Ýzmit, Karasi, Kütahya, Eskiþehir, Kayseri, Karahisar-ý Sahip et Niðde.
Une troisième commission sous la présidence de Mazhar Bey, ancien gouverneur de Bitlis, et avec la participation de Nihad Bey, Dersaadet Bidayet Müdde-i Umumîsi, et Ali Naki Bey, l'un des majors de la gendarmerie a été nommée dans les régions de Sivas, Trabzon, Erzurum, Ma'muretülaziz, Diyarbekir, Bitlis et Canik. Dans une dépêche chiffrée envoyée en "secret" à Mazhar Bey, le président de cette commission qui se trouvait à Sivas, on a exigé que la commission rapporte assidûment les résultats à la direction centrale après avoir fait des études nécessaires sur place.
Selon les directives données aux commissions; les gendarmes, policiers, fonctionnaires et leur supérieurs seraient envoyés devant les conseils de guerre à la fin des recherches de renseignement sur ces personnes. Une liste des nom de ceux qui sont renvoyés devant le conseil de guerre sera transmise au Ministère des Affaires Intérieures. Les resultats des recherces de renseignement sur les gouverneurs et sous-préfet serant présentés d'abord au Ministère des Affaires Intérieures, dont la formalité nécessaire sera menée conformément aux instructions données. S'il existe des présidents du conseil de guerre ou de ses membres et des fonctionnaires militaires dans des mauvaises conduites, ceux-ci seront signalés auprès des commandements de l'armée d'où ils dépendent.
Plusieurs personnes dans l'abus du pouvoir (voler de l'argent et des biens des convois, causer à la violation des convois à la suite de négligeance de sa mission de garde, agir contrairement aux instructions de transport, etc.) ont été mises licenciées sous la lumière des rapports des commissions d'études. Et certains d'entre eux sont soumis à des lourdes peines après être jugés devant le conseil de guerre.
REFERENCE: Halaçoglu, Prof. Dr. Yusuf, Ermeni Tehcirine Dair Gerçekler (Les Vérités sur le Déplacement des Arméniens) (1915), Publ. TTK, Ankara, 2001.
N. B: 1) Sifre Kalemi., nr. 59/244. 2) Sifre Kalemi., nr. 56/140; 55-A/144. 3) Sifre Kalemi.,nr. 54/406; nr. 54-A/73; nr. 54-A/248. 4) Sifre Kalemi., nr. 54/9; nr. 54/162. 5) Sifre Kalemi., nr. 55-A/84. 6) Sifre Kalemi., nr. 56/186. 7) Sifre Kalemi., nr. 56/355; nr. 58/38. 8) Sifre Kalemi., nr. 56/267. 9) Sifre Kalemi., nr. 58/278; nr. 58/141; nr. 55-A/156; nr. 55-A/157; nr. 61/165; nr. 57/116; nr. 57/413; nr. 57/416; nr. 57/105; nr. 59/235; nr. 54-A/326; nr. 59/196.