Les propagandistes du nationalisme Arménien prétendent périodiquement que les Arméniens de Turquie sont persécutés. Sans doute cela a-t-il pour but non seulement de renforcer les affirmations selon lesquelles cette persécution serait une constante historique mais aussi de fournir un motif d'unification aux divers groupes activistes et d'inviter les Etats étrangers à s'immiscer dans les affaires intérieures de la Turquie. Tout comme les autres allégations Arméniennes, celle-ci aussi ne repose sur aucune réalité.
Les 40.000 à 50.000 Arméniens qui vivent dans la Turquie d'aujourd'hui ne sont nullement tenus à l'écart du reste de la population. Ce sont des citoyens Turcs à part entière, dotés des mêmes droits et des mêmes privilèges que les autres citoyens Turcs et dont la vie, la liberté et le bonheur sont garantis par les lois. Les Arméniens Turcs continuent de pratiquer leur culte dans leurs propres églises et enseignent en Arménien dans leurs écoles. Ils publient des journaux, des magazines et des livres dans leur langue et possèdent leurs propres institutions socio-culturelles tout en pouvant librement participer à celles qui s'adressent à tous les Turcs. La communauté Arménienne d'Istanbul dispose de trente écoles, dix-sept organisations socioculturelles, d'une quarantaine d'églises, de deux quotidiens (Jamanak et Marmara), de deux clubs de sport (Sisli et Taksim), de nombreux établissements sanitaires ainsi que de nombreuses fondations religieuses destinées à financer ces activités.
La plupart des Arméniens Turcs appartiennent encore à l'Eglise grégorienne et sont guidés par le Patriarche. Il y a aussi un certain nombre d'Arméniens catholiques et protestants qui ont leurs propres édifices culturels et leurs institutions distinctes.
Comme les autres Turcs de religion différente, Les Arméniens de Turquie sont libres de mener une vie florissante et heureuse. Beaucoup d'entre eux sont des commerçants prospères ou des membres influents du monde artistique ou des professions libérales. Les Arméniens de Turquie sont fiers d'être citoyens Turcs, et comme tous les autres Turcs, sont irrités par les mensonges qui vilipendent leur pays et qui sont répandus en leur nom par des groupes de nationalistes vivant à l'étranger. Ils ressentent plus particulièrement une vive aversion pour les attentats que ces mêmes groupes ont dirigé contre les diplomates, les citoyens et les intérêts Turcs à travers le monde.
Le 1er novembre 1981, le Patriarche Arménien a organisé au Patriarchat une cérémonie consacrée à la mémoire des diplomates Turcs assassinés par les terroristes Arméniens et a énergiquement condamné les actes perpétrés au nom du peuple Arménien. En février 1982, le Patriarche a vigoureusement démenti les accusations du Conseil de l'Europe selon lesquelles la Turquie opprimerait ses populations minoritaires en soulignant: "Les Arméniens de Turquie sont des citoyens Turcs, ils vivent en paix dans le pays, ils pratiquent leur religion sans aucune restriction et bénéficient de la liberté de croyance". A la suite d'un autre attentat terroriste Arménien, l'assassinat du consul général Kemal Ankan à Los-Angeles, le 28 janvier 1982, il a déclaré: "Les Arméniens Turcs, comme tous les autres citoyens Turcs, ont appris cette nouvelle avec une grande affliction" et il a appelé "tous les Arméniens vivant hors de la Turquie à s'élever contre ces activités illégales et ces meurtres". Ce sont donc les Arméniens Turcs eux-mêmes qui se chargent de démentir le dernier argument des propagandistes Arméniens.